Après un discours fleuve du Premier ministre qui a fourni le bilan 2017 du gouvernement jusque dans ses moindres détails, Jovenel Moïse a expliqué au Parlement combien il voulait une vie politique inclusive. Et combien il était urgent de sortir du schéma actuel d'aide internationale qui n'a pas contribué au développement.
« Trente ans d'assistanat et plusieurs milliards de dollars dépensés par nos partenaires internationaux, pour la plupart pour financer des petits projets non structurants, ont tristement démontré leur limite. Nous, Haïtiens, devons reconnaître que l'initiative de développement national nous revient, d'abord et toujours.
Nous, qui sommes issus de cette nouvelle génération de leaders politiques, économiques et sociaux, rejetons le pessimisme et le fatalisme ambiants qui veulent faire croire qu'Haïti est condamnée à la médiocrité et au sous-développement », a déclaré le président haïtien.
Ce discours patriotique a évidemment réjoui les parlementaires qui ont aussi largement applaudi le président quand il a dénoncé les spoliations terriennes. Sauf que pour éradiquer ces pratiques qui freinent les investisseurs, il faudrait qu'Haïti ait un cadastre à jour. Or, le dernier date de la période coloniale il y a plus de deux siècles.