Honduras: tensions après la réélection controversée du président Hernandez

Le climat demeure toujours tendu au Honduras, plongé depuis plus de trois semaines dans une grave crise politique qui a connu, ce lundi 18 décembre, une nouvelle journée de mobilisations. Au lendemain de l'annonce officielle de la victoire du président sortant José Orlando Hernandez, les sympathisants du candidat de l'Alliance de l'opposition, Salvador Nasralla, sont à nouveau descendus dans les rues des principales villes du pays pour contester des résultats qu'ils considèrent comme frauduleux.

Avec notre correspondant à Mexico,  Patrick-John Buffe

Après une nuit de violences, la journée de lundi a été marquée par des incidents et des échauffourées sporadiques. Organisés en petits groupes, les partisans de l'Alliance ont mis en place des barricades au moyen de pierres et de pneus incendiés pour bloquer les accès à la capitale et les routes du nord du pays.

A Tegucigalpa et à San Pedro Sula, la seconde ville du Honduras, des affrontements ont opposé manifestants et forces de l'ordre. La police et l'armée ont lancé des gaz lacrymogènes pour disperser ceux qui empêchaient le passage des véhicules et perturbaient le fonctionnement des transports publics.

Pendant ce temps, le candidat de l'Alliance, Salvador Nasralla, était à Washington, où il a rencontré Luis Almagro, le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains. Son but : lui apporter les preuves de la fraude électorale qui a permis la victoire du président Hernandez. A cette occasion, le chef de l'OEA a réitéré la nécessité d'organiser de nouvelles élections devant l'impossibilité de savoir avec certitude qui est le vainqueur de ce scrutin entaché d'irrégularités.

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