A la Une: le cessez-le-feu du Clan du Golfe en Colombie

Le Clan du Golfe, le principal groupe de narcotrafiquants de Colombie, annonce un cessez-le-feu unilatéral dans tout le pays. Un cessez-le-feu temporaire, en tout cas, indique leur communiqué, repris par Semana. Ce groupe armé est « considéré par les autorités comme l'une des organisations criminelles les plus dangereuses du pays et comme l'une des menaces à la mise en œuvre de l'accord avec la guérilla des FARC ». Il faisait travailler « entre 3000 et 5000 personnes, dédiées au contrôle des routes du trafic de drogue ». Un groupe issu « des groupes paramilitaires d'extrême droite démobilisés en 2006 », précise El Espectador, pour qui « le Clan du Golfe ne rassemblerait plus que 1800 hommes depuis l'offensive lancée en 2015 par les autorités ».

Trêve de Noël ?

Les premiers contacts avec le gouvernement remontent à cette époque. « Le gouvernement, rappelle Semana, avait lancé l'opération Agamemnon, une offensive policière visant à capturer leur chef Otoniel et à démanteler l'organisation ». Cette offensive était « bien supérieure aux efforts que l'État colombien avait déployés il y a vingt ans pour mettre fin au cartel de Medellín de Pablo Escobar ». Mercredi, ce même Otoniel a déclaré qu'à l'approche de Noël « les Colombiens méritaient pour la première fois de leur histoire de vivre sans l'angoisse du conflit armé ». « Que les familles se réunissent autour de la joie de la nativité », peut-on lire dans son communiqué. Le chef du Clan du Golfe invite d’ailleurs les autres groupes armés à cesser, eux aussi, leurs activités militaires.

Le « clan » a-t-il droit à la justice transitionnelle ?

Pour Semana, le groupe entend profiter d'un moment propice à la négociation. Au mois d'avril 2016, le Ministère de la Défense « les a classés au registre des groupes armés organisés », rappelle le journal, une reconnaissance en tant qu'acteurs du conflit en Colombie. « Cela a alimenté, explique le quotidien, l'illusion chez Otoniel et ses hommes, qu'ils pouvaient obtenir le statut de groupe politique. Mais le gouvernement a exclu tout accord de ce type et annoncé que tout se ferait avec eux dans le cadre de la justice ordinaire et non de la justice transitionnelle appliquée aux FARC et aux groupes d'autodéfense ».

Salvador : peine de 30 ans confirmée pour Teodora Vasquez

Son crime ? Avoir perdu son bébé. L'histoire remonte à 2007 : sur son lieu de travail, Teodora Vasquez, Salvadorienne enceinte de près de 9 mois, ressent des douleurs au ventre et appelle les urgences. Elle perd connaissance et lorsqu'elle se réveille, dans une mare de sang, sa fille est morte. Elle est aussi entourée de policiers. L’année suivante, la jeune femme est condamnée à 30 ans de prison, dans ce pays où l'avortement est considéré comme un homicide aggravé. Son avocat demandait une révision de son procès. El Debate, au Mexique, raconte que lors de cette nouvelle audience, deux médecins se sont affrontés : l'un estime que l'enfant est né vivant, l'autre non. Les juges ont tranché et confirmé la sentence, pour celle qui, à 34 ans, a déjà passé près de 10 ans en prison. « Décision scandaleuse », estime Amnesty International.

Harvey Weinstein, le « monstre » de Salma Hayek

Salma Hayek a publié un texte mercredi dans le New York Times : « Harvey est mon monstre aussi ». L'actrice d'origine mexicaine affirme avoir passé son temps à lui dire non, surtout lorsqu'il a décidé de produire son film Frida. « Non, pour ouvrir la porte à toute heure de la nuit. Non, pour prendre une douche avec lui. Non, pour le laisser la regarder prendre une douche. (…) Je pense qu'il n'a jamais plus détesté une chose que le mot "non" ». Un texte contesté point par point par le porte-parole d'Harvey Weinstein.

George Clooney et ses jumeaux prennent l’avion

L'acteur américain George Clooney et sa femme Amal « viennent de placer la barre incroyablement haut pour ceux qui prennent l'avion avec de jeunes enfants », estime le Boston Globe. Sur un vol en direction de Londres, ils ont offert des casques antibruit aux passagers (valeur estimée, 350 dollars le casque), avec cette petite note : « nos jumeaux viennent de découvrir comment brailler ! On espère que cela aidera à rendre votre vol un peu plus calme ». Le Boston Globe regrette que le couple star renforce une pratique qui se développe : « prévoir des petits cadeaux pour les passagers lorsque l'on voyage avec un enfant ». Tendance dangereuse, estime le journaliste, puisqu'elle a tendance à culpabiliser tous les jeunes parents qui n'ont pas le temps de « courir partout pour confectionner ces petits sacs ». Bref, simplement, conclut-il, « arrêtez de vous excuser de voyager avec vos enfants ».

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