Au Venezuela, ce dimanche, les élections municipales se déroulent quasiment en l’absence de l'opposition, puisque les principaux partis qui composent la MUD (Mesa de la unidad democratica) alliance de l'opposition, appellent au boycott. Néanmoins certains responsables de l'opposition se sont lancés en candidats indépendants dans la bataille électorale, rapporte l'Agence France-presse.
Pour Pedro José Garcia Sanchez, maître de conférences en sociologie à l’Université Paris Nanterre, « ce ne sont pas des élections libres ». Le sociologue et ethnographe vénézuélien dénonce un « calendrier des élections amovible, selon le bon vouloir de l’autorité électorale, complètement mise au pas par l’exécutif ».
Pour le chercheur, « tout est joué avant le moment d’être dans l’isoloir par le gonflement des listes électorales, avec des morts, avec des personnes qui ont trois ou quatre cartes d’identité ».
En conséquence, il estime qu’entre ceux, parmi les opposants, qui appellent au boycott et les quelques élus de l'opposition qui ont choisi de quitter la MUD pour pouvoir briguer un mandat, tous sont perdants. « Les élections, soit vous acceptez d’y aller [et], non seulement l’arbitre est déjà avec l’autre équipe, mais en plus le terrain de jeu est incliné du côté de l’autre équipe. Soit vous n’acceptez pas d’y aller. Et dans ce cas-là vous êtes forfait ».
La mouvance présidentielle dirige actuellement 242 municipalités contre 76 pour l'opposition, sur un total de 335.
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Pour les observateurs, la voie est ouverte pour Nicolas Maduro qui devrait être candidat à un nouveau mandat lors de la prochaine élection présidentielle en 2018.