Présidentielle contestée au Honduras: démonstrations de force à Tegucigalpa

Au Honduras, les manifestations se sont poursuivies ce jeudi malgré l’état d’urgence. Elles ont cette fois mobilisé les partisans des deux camps qui se disputent la victoire. Quant au recomptage des votes, qu’exige l’Alliance de l’opposition qui dénonce une fraude électorale, il n’a toujours pas commencé.

Avec notre correspondant régional, Patrick John Buffe

Ces nouvelles manifestations ont mis en évidence la polarisation de la société hondurienne. Ce jeudi, des milliers de partisans du président sortant, Juan Orlando Hernandez, sont descendus dans les rues de la capitale. Ils ont participé pacifiquement à une marche pour la paix, durant laquelle leur candidat a demandé au Tribunal électoral que soient recomptés immédiatement tous les bulletins de vote qui, selon lui, le donnent gagnant.

Mobilisations permanentes

Quant aux militants de l’opposition, ils ont bloqué en début de matinée plusieurs accès à Tegucigalpa. Salvador Nasralla, le candidat de l’Alliance, a d’ailleurs déclaré que ces mobilisations vont être permanentes jusqu’à ce qu’il obtienne satisfaction. Et il a réitéré ses exigences : que tout le processus électoral soit vérifié par des experts internationaux.

Mais parce qu’il se considère comme le vainqueur indiscutable, il a précisé qu’il ne demanderait pas l’annulation du scrutin et la convocation à de nouvelles élections. Une éventualité que n’écartent pourtant pas les observateurs de l’Organisation des Etats américains, devant l’accumulation de trop nombreuses irrégularités.

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