Début septembre, Irma ravageait les Caraïbes. La côte nord de Cuba, mais surtout l'île de Saint-Martin, dont les images de dévastation ont tourné en boucle sur les antennes de télévision, notamment françaises. Résultat : une très forte baisse des réservations vers les stations balnéaires cubaines.
Deux compagnies aériennes françaises ont annoncé cette semaine avoir supprimé près de 40 rotations. Pourtant, les autorités cubaines insistent : la quasi-totalité des 366 hôtels du pays sont aujourd'hui en état de marche.
« N'attendez pas des images de catastrophes, nous en avons peu vu », dit ce responsable d'un tour-opérateur, qui revient tout juste de Cuba, où tout, dit-il, a été reconstruit en mieux. « Vous voyez l'état du jardin ? On n'imaginerait pas que quelques jours auparavant, ces pelouses étaient jonchées de détritus. »
Si tout a été remis en état à temps, c'est que les Cubains sont habitués à de tels évènements climatiques, explique Rosa Adela Mejías Jiménez, conseillère de l'ambassade en matière de tourisme :
« Petit à petit, relate-t-elle, on a remis en forme tous les hôtels, restaurants, parcs naturels, en un temps record. Quelque chose de très bien organisé. Et la réponse de la population est très efficace. »
Le tourisme est, pour Cuba, une priorité : quelque 4 millions de visiteurs en 2016, un chiffre déjà dépassé en ce début novembre 2017. Un boom touristique qui a aussi entraîné une augmentation des prix, consent la diplomate. Mais selon elle, c'est pour la bonne cause.
Cuba veut encore construire 4 200 chambres supplémentaires par an. Après le Canada, l'Union européenne est actuellement le deuxième pourvoyeur de touristes pour l'île castriste des Caraïbes.
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