Pour Donald Trump, l'étau se resserre. Après Paul Manafort, Michael Flynn est le second proche du président à être inculpé pour ses tractactions douteuses avec les Russes.
Militaire à la retraite, vétéran d'Afghanistan et d'Iraq, il a fini sa carrière en 2014 à la tête de la puissante agence de renseignement militaire.
Regard sévère et nez aquilin, Michael Flynn était l'une des rares figures du sérail militaire à avoir soutenu le milliardaire pendant sa campagne. En 2016, il s'est dévoué corps et âme à l'élection de Donald Trump
Partout dans les médias et dans les meetings, il a attaqué sans détour Hillary Clinton, et plaidé pour un rapprochement avec la Russie pour mieux combattre l'islamisme.
Trop heureux d'avoir son équipe d'outsiders un professionnel de la défense, Donald Trump va le nommer conseiller à la Sécurité nationale. Mais 24 jours seulement après sa prise de fonction, Michael Flynn démissionne.
Il avait toujours démenti, mais il a fini par avouer
Il est alors accusé d'avoir échangé dans l'ombre avec l'ambassadeur russe à Washington avant l'entrée en fonction de Donald Trump, et d'avoir en plus dissimulé au vice-président Mike Pence le contenu de ces conversations.
Jusqu'à maintenant, l'éphémère conseiller avait vigoureusement démenti. Aujourd'hui, il avoue n'avoir pas tout dit.
Lui qui était si dévoué à Donald Trump, est devenu son talon d'Achille. Pour essayer d'échapper à la prison, mettra-t-il en cause d'autres proches du président ? Voire le président lui-même ?
Michael Flynn a accepté de coopérer avec la justice, en tout cas. Il risque la peine maximale de cinq ans de prison, et une amende pouvant aller jusqu'à 250 000 dollars.
→ Enquête sur les ingérences russes : Michael Flynn plaide coupable