Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
Selon le département de la Sécurité intérieure américain, les conditions de vie en Haïti se sont suffisamment améliorées pour que les bénéficiaires du statut de protection temporaire puissent rentrer chez eux.
Les autorités fédérales accordent cependant un sursis aux Haïtiens pour organiser leur retour : ils ont 18 mois pour quitter le pays.
Le statut temporaire avait été accordé aux Haïtiens par l’administration Obama après le tremblement de terre de 2010. Il a été régulièrement renouvelé depuis.
Selon une étude du Centre d’études des migrations, la majorité des Haïtiens qui disposent de ce statut sont arrivés aux Etats-Unis avant le séisme, il y a en moyenne 13 ans.
Quelque 27 000 enfants américains sont ainsi nés de parents haïtiens bénéficiaires de ce protocole. Leurs parents, s’ils n’ont pas obtenu la nationalité américaine d’ici juillet 2019, risqueront donc l’expulsion.
La plupart des personnes concernées habitent en Floride, et les élus locaux de tous bords militaient pour le renouvellement de leur droit au séjour.
La décision de l’administration américaine n’a cependant surpris personne. De nombreux Haïtiens bénéficiaires du statut l’avaient anticipée et ont récemment migré vers le Canada, dans l’espoir de pouvoir s’y installer plus durablement.