Deux cent huit missiles anti-aériens, 10 stations de lancement, 4 radars et 4 stations de contrôle, c'est ce que comprend le système Patriot et ce que la Pologne obtiendra si l'accord avec les Etats-Unis est conclu.
Quatre autres pays européens membres de l'Otan sont déjà équipés de ce système : les Pays-Bas, l'Allemagne, l'Espagne et la Grèce.
Et si la Pologne obtient, elle aussi, cet armement, l'Otan pourra conduire des opérations de défense anti-aériennes, notamment contre la Russie. La Pologne ne cache pas sa volonté de se protéger de son voisin russe depuis l'annexion de la Crimée par Moscou en 2014.
Dans une allusion directe à la Russie, le ministre de la Défense polonais déclarait en avril dernier que « ce système permettra de garantir la sécurité de l'Etat polonais face à la menace croissante en provenance de l'Est ».
A Washington, Donald Trump, lui, reconnaît que la Pologne est un allié exemplaire contre les activités déstabilisatrices.
Le système Patriot vendu à la Pologne viendrait compléter un armement en l'Europe de l'Est déjà important : 4 000 soldats de l'Otan sont stationnés entre la Pologne et les pays baltes, le plus grand déploiement de soldats depuis la fin de la Guerre froide.
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