Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
En mai dernier, Rose Mc Gowan reçoit un appel téléphonique. Alors que l’actrice prépare un livre dans lequel elle dénoncera certainement les agissements d’Harvey Weinstein à son encontre, une femme lui propose de participer à un événement pour lutter contre la discrimination de genre au travail.
Cette même femme appellera également un journaliste du New York Times, travaillant aussi sur Harvey Weinstein, en se faisant passer pour l’une de ses victimes.
Ancienne agente du Mossad israélien
Dans les deux cas, elle donne une fausse identité. Son objectif n’est pas celui qu’elle prétend. Selon le New Yorker, cette femme ne serait en effet rien d’autre qu’une sorte d’espionne, ancienne agente du Mossad israélien. Sa mission était de recueillir des informations sur ceux qui enquêtent sur Harvey Weinstein et mesurer l’avancée de leurs recherches.
Et elle n’était pas la seule : le journal, déjà l’un des premiers à avoir dénoncé le scandale, multiplie les exemples montrant comment le producteur a voulu discréditer ou freiner celles et ceux qui pouvaient causer sa perte. Après des décennies d’impunité, Harvey Weinstein avait ainsi senti le vent tourner depuis plusieurs mois. Mais ses efforts ont été vains et ces nouvelles révélations sur ses méthodes ne risquent pas d’arranger son cas.