Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Les Argentins parlent moins des législatives que de la mort de Santiago Maldonado qui a conduit tous les partis politiques à annuler leurs derniers meetings de campagne. Certains mettent en cause le gouvernement, qui a longtemps paru plus soucieux de couvrir les forces de l'ordre que de faire avancer l'enquête. L'affaire pèsera-t-elle sur le scrutin ?
Le politologue Eduardo Fidanza ne le croit pas. « Je ne sais pas si le gouvernement saura surmonter l'affaire Maldonado. Nonobstant, d'après les données disponibles, il devrait gagner les élections de ce dimanche. »
Les sondages annoncent une victoire de Cambiemos (« Changeons »), le parti du président Mauricio Macri. Y compris dans la province de Buenos Aires, la plus peuplée du pays, où l'ancienne présidente péroniste Cristina Kirchner, candidate à un poste de sénateur, serait battue. Si c'est le cas, Macri, élu en 2015 sur un programme libéral qui commence à porter ses fruits, pourra accélérer les réformes.
« Macri a un agenda économique qu’il va développer après les élections. Les marchés en général croient que Macri est président pour huit ans », souligne l’analyste Julio Burdman. Ceci, bien sûr, si l'affaire Maldonado ne vient pas démentir les sondages.
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