Avec notre envoyée spéciale à Maracaibo, Marie Normand
Dans ce bureau de l’école Joaquin Piña, le vote a commencé avec deux heures de retard. Le temps d’accomplir toutes les formalités, explique cette militante d’Un Nuevo Tiempo, l’un des partis de la coalition d’opposition : « Là, il y a une machine de vote qui ne marche pas dans le bureau 1. Ils vont la remplacer. C’est le seul problème qu’on a relevé ».
Une longue file d’attente s’est donc formée. Elaina Acurero patiente. Elle s’apprête à voter pour Juan Pablo Guanipa, le candidat de l’opposition. « Pour la liberté. Et parce qu’il n’y a plus à manger, plus de médicaments. C’est horrible », se désole-t-elle.
Pour Williams Almarza, au contraire, c’est Hugo Chavez qui a donné le droit de vote au peuple vénézuélien. C’est pour ça qu’il votera pour le PSUV, le parti du président Maduro. « Il faut que dans le monde entier, on sache que nous sommes une démocratie. Il faut voter pour rendre notre pays plus fort », affirme-t-il.
Un peu plus loin, près de l’église Santa Lucia, cette femme de 70 ans veut elle aussi que l’ancien compagnon de route d’Hugo Chavez reste gouverneur. Elle a voté Francisco Arias dès l’ouverture du bureau. « C’est important pour suivre la voie de notre commandant Hugo Chavez », estime-t-elle. Les résultats de l’Etat de Zulia devraient être connus tard ce dimanche. Ils devraient être assez serrés si l’on en croit les derniers sondages d’opinion.