Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Harvey Weinstein n'a pas tardé à réagir aux révélations du New York Times et ses mots sont pour le moins déroutants. « J'ai grandi dans les années 1960 et 1970, quand toutes les règles sur le comportement et les lieux de travail étaient différentes », explique-t-il. L'argument est fallacieux, d'autant plus que les derniers accords à l'amiable révélés par le Times ont été conclus il y a deux ans.
S'il demande aujourd'hui « sincèrement pardon », s'il assure qu'il « essaie de mieux faire » et qu'il sait qu'il lui reste « un long chemin à parcourir », son attitude a pu traumatiser plusieurs femmes pendant des décennies.
Ses avocats menacent le New York Times d’une action en justice
Aujourd'hui, l'actrice Ashley Judd est la première à accepter de parler ouvertement, racontant avoir été invitée en 1997 dans la chambre d'hôtel du producteur, qui lui aurait proposé de la masser ou de le regarder prendre sa douche.
Face au scandale provoqué par ses gestes déplacées, Harvey Weinstein a annoncé se mettre en congé de sa société. Mais ses avocats veulent se montrer plus combatifs. Malgré les aveux et les excuses de leur client, ils menacent le New York Times d'une action en justice, estimant que l'article était diffamatoire et fondé essentiellement sur des ouï-dire.