Caracas doit des milliards de dollars à d’autres pays. En 2011, par exemple, Moscou a prêté au Venezuela, 2,8 milliards de dollars pour financer l'achat d'armements russes. Une dette qui a déjà fait l'objet d'une restructuration, avec un calendrier des remboursements repoussé.
Plus lourde est la dette de PDVSA. En août, le géant russe Rosneft a indiqué que la compagnie pétrolière nationale vénézuélienne lui doit 6 milliards de dollars depuis 2014, même si une partie a été versée cette année sous forme d'avance sur des contrats de livraisons d'hydrocarbure prévus d'ici 2019.
Sanctions américaines
Pour l'instant, difficile d’avoir plus de détails sur les termes de la négociation qui doit s'engager. Mais une chose est sûre, Nicolas Maduro a besoin de renforcer ses alliances pour retrouver des marges de manœuvre. En effet, fin août, le président américain Donald Trump a interdit l'achat de nouvelles obligations émises par le gouvernement du Venezuela et par PDVSA.
Ces sanctions sont calibrées, selon la Maison Blanche, pour priver le régime Maduro « d'une source cruciale de financement ». Il faut dire que près des trois quarts des détenteurs d’obligations vénézuéliennes seraient américains et canadiens. Les sanctions ont d'ailleurs conduit l’agence de notation Fitch à abaisser la note de solvabilité du pays. Elle estime que le risque de défaut de paiement est désormais probable.