Ce n’est pas la première fois que Barack Obama emprunte le circuit des interventions rémunérées, déjà bien rodé par d’autres anciens chefs d’Etat ou de gouvernement : Tony Blair pour la Grande-Bretagne, Nicolas Sarkozy pour la France, et aussi Bill Clinton pour les Etats-Unis, sans oublier quelques vice-présidents américains.
De son côté, depuis son retour à la vie civile, Barack Obama a déjà été payé pour des interventions en Italie, en Allemagne, en Ecosse, au Canada, en Indonésie, en Corée du Sud. Et évidemment aux Etats-Unis, où il aurait par exemple touché 400 000 dollars pour sa prestation lors d’un sommet organisé par la banque Northern Trust, plus précisément par sa « division de gestion des grosses fortunes ».
Deux millions de dollars pour aider les jeunes
Hillary Clinton avait été sévèrement critiquée lors de sa campagne pour ces mêmes pratiques, qu’elle a depuis regrettées, estimant qu’elles avaient pu donner l’impression que la candidate démocrate était dans la poche des grands groupes. Du côté de Barack Obama, on souligne que ces interventions rémunérées lui ont permis de verser deux millions de dollars à un programme d’aide des jeunes de Chicago.
Mais à l’heure où le parti démocrate cherche une nouvelle direction, et où son aile gauche semble prendre de l’importance, la réputation du premier président noir des Etats-Unis pourrait être ternie chez des militants pour qui il représente toujours une autorité morale.