Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
A 6h du matin, les agents de la police fédérale ont perquisitionné le domicile du président du Comité olympique brésilien, et du comité Rio 2016, chargé d’organiser les Jeux olympiques.
L’appartement de Carlos Nuzman est situé dans un quartier chic, au bord de l’océan. La police fédérale le soupçonnait de vouloir quitter le pays, alors qu’il serait au coeur d’un réseau de corruption, qui aurait permis au Brésil d’obtenir de recevoir les Jeux olympiques, organisés l’année dernière à Rio de Janeiro.
La police affirme avoir des preuves qui démontrent que grâce à son intermédiaire, l’un des votes aurait été acheté pour 2 millions de dollars, au président de la fédération internationale d’Athlétisme et à l’époque membre du CIO, Lamine Diack. L’argent aurait été versé par un homme d’affaires brésilien. Son ancien associé a été arrêté. Il est très proche de Sergio Cabral, l’ancien gouverneur de l’Etat de Rio, déjà condamné à quatorze ans de prison dans son implication dans l’énorme scandale de corruption Petrobras.
Les soupçons sur l’attribution des JO à la ville de Rio sont le dernier épisode de cette affaire tentaculaire, qui secoue le Brésil depuis 3 ans. Des milliards d’euros ont été détournés.