Etats-Unis: les trois visages de Donald Trump

Donald Trump est connu pour ses sautes d’humeur : il vient de le prouver une nouvelle fois ces derniers jours en adressant aux Américains des messages différents.

Avec notre correspondant à Washington,  Jean-Louis Pourtet

Si le dieu Janus avait deux visages, Donald Trump en l’espace de 48 heures en a montré trois. Lundi soir, c’est celui du commandant en chef avec l’annonce de son plan sur l’Afghanistan, devant un parterre de militaires. Il y joint un appel à la réconciliation nationale.

Mardi soir, à Phoenix dans l’Arizona, c’est Trump le diviseur en chef qui s’adresse à ses plus fidèles partisans, dans un discours décousu de 70 minutes : il est déchainé, défendant ses déclarations après Charlottesville, attaquant les médias, les démocrates, et même les deux sénateurs républicains de l’Etat, dont John McCain.

Et puis mercredi, le voilà redevenu présidentiel, devant l’association des anciens combattants. Donald Trump, l’unificateur en chef : « Il est temps de panser les blessures qui nous divisent et de rechercher une nouvelle unité basée sur les valeurs que nous partageons ».

Dans un tweet publié ce jeudi matin, Trump justifie la différence de ton de ses trois discours :  « sombre » pour l’Afghanistan, « enthousiaste, dynamique et sympa » pour Phoenix et « respectueux et fort » pour les anciens combattants. « Dommage, conclut-il, que les démocrates n’aient personne qui puisse changer de ton. »

James Clapper, ancien patron du renseignement, s’inquiète sur CNN de voir un homme aux humeurs si changeantes avoir le doigt sur le bouton nucléaire. « Combien de temps le pays peut-il endurer ce cauchemar ? », demande-t-il.

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