Avec notre correspondante à Montréal, Pascale Guéricolas
Les militaires agrandissent le second camp de toile installé au poste-frontière de Saint-Bernard-de-Lacolle, qui permet aux centaines de demandeurs d’asile arrivés au Québec de patienter deux ou même quatre jours non loin de la douane, le temps que leur identité soit vérifiée par les douaniers, complètement débordés.
300 chambres vont également être offertes à un poste de douane en Ontario pour désengorger la frontière au Québec. Selon le ministre canadien des Transports, il faut également mieux informer les immigrants sur la réalité du statut de réfugié au Canada, avant même qu’ils ne quittent le sol américain. « Notre campagne de sensibilisation et le fait que nous avons mobilisé nos consulats n’est pas simplement pour la communauté haïtienne. C’est pour toutes les communautés, les diasporas aux Etats-Unis qui pourraient songer à venir au Canada », estime ainsi Marc Garneau.
L'Etat fédéral apporte son aide
Selon les statistiques, le Canada rejette une demande de réfugié sur deux. Cependant, comme l’examen des dossiers prend du temps, il faut que les nouveaux arrivants puissent travailler entretemps. Le Canada vient donc d’ajouter du personnel pour traiter ces demandes. Une nouvelle qui réjouit la ministre québécoise de la Justice, Kathleen Weil. « On demande depuis le début d’accélérer le processus pour le permis de travail et l’accès au programme de santé intérimaire. La plupart qui sont aptes, ils veulent travailler », explique-t-elle.
Un onzième centre d’hébergement d’urgence va également ouvrir dans la région de Montréal. Il accueillera des gens qui ont quitté la frontière.
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