Avec notre correspondante à Caracas, Andreina Flores
Selon le président Maduro qui s’est exprimé lors d’une allocution télévisée, l’attaque a fait deux morts et un blessé. Dix autres personnes ont par ailleurs été arrêtées, dont 9 civils et un lieutenant que le chef de l’Etat qualifie de « déserteur ».
« A présent, l’insurrection est neutralisée », a-t-il ajouté. Nicolas Maduro reconnaît toutefois que les rebelles se sont emparés d'une bonne partie du stock d’armes et de munitions de la base militaire et qu’une partie des assaillants reste introuvable. Ils seraient parvenus à s’enfuir du fort Paramacay.
Un large dispositif militaire a donc été déployé autour de la ville de Valencia pour tenter de les appréhender. Pour Nicolas Maduro, il s’agit là d’une « attaque terroriste » planifiée selon lui par l’opposition et soutenue financièrement par les Etats-Unis et la Colombie.
Prolongement de la crise
Face à lui, les dirigeants de l’opposition, notamment le président de l’Assemblée nationale, Julio Borges, et l’ex-candidat présidentiel, Henrique Capriles, livrent une toute autre analyse. Ce ne serait selon eux que le prolongement de la crise quotidienne que vivent des millions de foyers vénézuéliens et désormais les casernes.
Pour l’opposition, le mécontentement des forces armées n’est qu’un reflet de ce que le pays tout entier est en train de subir. Elle redoute à présent d’autres actes de soulèvement dans les prochains jours contre Nicolas Maduro. L’effet « boule de neige » est un scénario tout à fait possible.