Une majorité des 3 400 salariés titulaires de l'usine Nissan se sont donc opposés à l'implantation d'une section syndicale. Les 3 000 salariés à temps partiel et les temporaires ne pouvaient pas prendre part au vote.
Le constructeur japonais qui a ouvert l'usine en 2003 se félicite du résultat et appelle le syndicat automobile à cesser de vouloir syndicaliser le site. Mais pour les responsables du syndicat qui avaient imposé ce vote, c'est la peur de perdre leur emploi qui a motivé les ouvriers, à 80% des noirs, bien que la direction nie avoir brandi la menace de licenciements ou de fermeture de l'usine.
Dans cette région traditionnellement cotonnière, la mécanisation a entrainé chômage et pauvreté. Or, Nissan crée de l'emploi et propose des salaires relativement élevés.
Plusieurs constructeurs étrangers ont choisi le sud des Etats-Unis pour s'implanter. Là où les salaires sont plus bas et la main-d'œuvre plus docile que dans le nord-est des Etats-Unis, où se situe le cœur historique de l'industrie automobile américaine.