A la Une: au Brésil, Michel Temer sauve son mandat de président

A la Une de la presse, le Brésil et Michel Temer qui sauve son mandat de président : la Chambre des députés vote contre l’ouverture d’un procès à son encontre

Le président Michel Temer l’a échappé belle : le politicien du PMDB de centre droit « a obtenu suffisamment de voix, d’abstentions et d’absences pour empêcher que les accusations dont il fait l’objet soient examinées par le Tribunal Suprême de Justice », se désole Carta Capital. Pour Joesley Batista, le patron du groupe agroalimentaire JBS, qui avait été à l’origine des accusations de corruption passive contre le président, « c’est un jour de honte », titre O Globo.

Le vote des 263 députés permet à Michel Temer d’échapper à une suspension de ses fonctions, rappelle le journal. C’est avec un large sourire et le pouce en l’air qu’il a accueilli les résultats écrit O Globo qui publie une photo du président.

« Temer a gagné, il s’est renforcé, mais il va payer cher ses réformes d’austérité », analyse Folha de São Paulo.

Il y a deux mois, le gouvernement était pratiquement mort politiquement, fait remarquer Folha de São Paulo. C’est avec une habileté sans égal que le président a réussi le tour de force de se redresser et d’enterrer la première accusation contre lui par un procureur de la République.

Malgré sa victoire, le président brésilien aura du pain sur la planche

Car si beaucoup de députés ont accepté de voter contre la mise en accusation de Michel Temer, ils ne sont pas d’accord pour soutenir des réformes d’austérité impopulaires à moins d’un an de la campagne présidentielle, estime Folha de São Paulo. Temer a eu le mérite de survivre, pour l’instant, conclut le journal. Et selon Correio Braziliense, celui qui perd dans ce résultat, c’est le procureur général Rodrigo Janot qui se retrouve sous pression.

Au Venezuela, l’installation de l’Assemblée constituante a été reportée à ce vendredi

Et ceci malgré les dénonciations de fraude concernant le scrutin de dimanche. Hier, la société Smartmatic installée à Londres qui a mis en place le système de vote électronique au Venezuela a assuré que le gouvernement a gonflé les chiffres de la participation d’un million de voix, rappelle El Universal. Des propos rejetés par la présidente du CNE, le Conseil National Electoral, et par le président Nicolas Maduro.

Et la procureure Luisa Ortega, chaviste, qui s’est retournée contre le gouvernement de Nicolas Maduro, entend bien lancer une enquête…

C’est ce qu’elle a déclaré dans une interview à la chaîne CNN, indique El Nacional.

Selon le journal, Luisa Ortega a aussi parlé pour la première fois de ce qui l’a conduit à devenir une des voix critiques contre le gouvernement vénézuélien, après des années de militantisme dans les rangs du chavisme : alors qu’elle se trouvait dans une réunion au Brésil avec 19 autres procureurs sur l’affaire de corruption Odebrecht, sa fille et sa petite-fille ont été enlevées pendant deux et trois jours, a-t-elle révélé. Luisa Ortega a aussi dénoncé le harcèlement dont elle fait l’objet depuis qu’elle a adopté un ton plus critique à l’égard du gouvernement.

Le site mexicain Milenio publie un portrait de celle qu’il définit comme une « héroïne douteuse » qui appelait Chavez à l’époque « l’homme le plus humain de la planète ». Aujourd’hui, elle contribue à la pression sur le régime, mais « on ne sait pas encore très bien ce qu’elle veut », regrette Milenio. « La seule chose que je veux », dit la procureure Ortega, « c’est rétablir l’Etat de droit ».

Au Chili, le Parlement a approuvé un projet de loi pour dépénaliser l’avortement thérapeutique, qui était interdit depuis 20 ans

La Chambre des députés puis le Sénat ont approuvé le projet de loi, mais à la demande de l’opposition, il devra être avalisé par le Tribunal constitutionnel, prévient le site Emol. 22 sénateurs ont voté pour, 13 contre, et parmi les opposants, certains étaient soutenus par des personnes qui traitaient les partisans d’assassins. Cela fait deux ans que le projet porté par la présidente Michelle Bachelet était dans les rouages. Sur son compte twitter, relayé dans La Tercera, elle a confié que « nous les femmes récupérons aujourd’hui un droit fondamental que nous n'aurions jamais dû perdre : décider quand vivre les moments douloureux ».

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