Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
L'idée ? Privilégier les migrants les plus qualifiés qui, pour obtenir la carte verte si convoitée, devraient satisfaire plusieurs conditions énumérées par le président des Etats-Unis :
« Cette procédure compétitive favorisera les candidats qui peuvent parler anglais, peuvent subvenir à leurs besoins et ceux de leurs familles, et ont des qualifications qui contribueront à notre économie. »
Cette sélection élitiste des migrants a été mal accueillie chez les démocrates, mais aussi chez certains républicains. Tout ce monde pense que la mesure aura des effets négatifs sur l'économie, en excluant la main-d’œuvre moins qualifiée.
Pour Anthony Blanken, ancien secrétaire d'Etat adjoint sous Obama, le projet est tout simplement contraire aux valeurs américaines. Et dangereux. « C'est contre-productif, parce que si vous limitez l’accès à l'immigration légale, vous allez encourager les gens à venir illégalement », argumente-t-il.
Même si le texte a peu de chance d'être adopté, il permet à Donald Trump, dont l'indice de popularité vient de descendre à 33 %, de dire aux militants de base - les petits Blancs - qu'il défend leurs intérêts face à la concurrence des clandestins qui travaillent à moindre prix.
→ À relire : Trump et l'immigration, un petit air malsain dans les champs californiens