« Aujourd'hui, nous les femmes, récupérons un droit fondamental que nous n'aurions jamais dû perdre : décider quand vivre les moments douloureux ».
C'est qu'a déclaré mercredi sur son compte Twitter, Michelle Bachelet, la présidente du Chili, en saluant l'approbation par le Sénat du texte sur la dépénalisation de l'avortement thérapeutique, l'une de ses promesses de campagne. Les interruptions de grossesse réalisées clandestinement au Chili sont estimées à environ 160 000.
Le vote a également été salué par les parlementaires du camp présidentiel, les ministres et les associations favorables à cette mesure qui permet l'avortement thérapeutique alors qu'il était interdit au Chili depuis plus de 20 ans : autorisé à partir des années 50, il avait été interdit au Chili en 1989 par le dictateur Augusto Pinochet, sous l'influence de l'église catholique.
Après deux ans de débats intenses, le texte doit encore franchir une étape avant d'être promulgué : être validé par le Tribunal constitutionnel. Une demande faite par la coalition conservatrice Chile Vamos qui estime que le texte porte atteinte au principe du droit à la vie qui figure dans la Constitution.
L'examen du texte devrait avoir lieu le 8 août et le Tribunal constitutionnel aura ensuite dix jours pour rendre sa décision.