« Ce que nous allons faire le 1er septembre, c'est lancer publiquement le parti », a déclaré lors d'une conférence de presse le commandant des FARC, Carlos Antonio Lozada. « Nous avons fait la paix pour participer à la politique», rappelait de son côté le négociateur en chef des FARC, Ivan Marquez.
Le nom, la ligne politique et les candidats du nouveau mouvement seront décidés lors d'un congrès des FARC en août. La nouvelle formation sera « antipatriarcale » et « anti-impérialiste » et tournée vers les questions de genre, les jeunes, les sujets agricoles, urbains et économiques, a précisé Erika Montera, cadre du mouvement.
Conformément à l’accord de paix signé en novembre dernier, le gouvernement doit octroyer dans un premier temps au mouvement un minimum de cinq sièges à la Chambre des députés et cinq sièges au Sénat, pour deux mandats de quatre ans. La sécurité des candidats du futur parti des Farc est un sujet d'inquiétude alors que les militants des droits sociaux restent menacés.
Les futurs potentiels élus devront bénéficier de garanties de sécurité pour éviter la répétition de la tragédie de la fin des années 1980 lorsqu'ont été assassinés quelque 3.000 militants de l'Union patriotique (UP), parti de gauche issu de la guérilla.
Ce processus de retour à une certaine normalité sera couronné par la visite du pape François du 6 au 11 septembre, placée sous le signe de la paix et de la réconciliation.
avec AFP
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