Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Que son ambassadeur assure qu’il ne s’agit pas d’une démission, mais d’un limogeage, est assez anecdotique. Car ce sont bien les mots d’Isaias Medina qui font mal.
Celui qui a été « ministre conseiller » à la mission du Venezuela auprès des Nations unies pendant deux ans a d’abord exprimé toute sa colère dans une vidéo enregistrée dans les locaux mêmes de l’ONU.
Impitoyable avec le régime de Caracas, le haut diplomate demande par exemple au gouvernement « d’arrêter les meurtres et la violation des droits de l’homme ».
Plus tard, il parlera aussi de « terrorisme d’Etat », de « pure dictature » ou encore de « régime d’apartheid » envers ceux qui ne sont pas d’accord avec le président Nicolas Maduro, qui n’aurait selon lui « aucune légitimité à rester au pouvoir ».
La sortie d’Isaias Medina est fracassante, car l’expert en droit international veut profiter de la situation pour alerter un peu plus la communauté internationale sur une crise politique durant laquelle la répression des manifestations a déjà fait une centaine de morts en quatre mois.
Certains pays, Etats-Unis en tête, menacent de nouvelles sanctions contre le Venezuela, dont le ministre des Affaires étrangères rencontrait ce vendredi le secrétaire général de l’ONU.