C'est lors de la clôture d'une session du Parlement cubain, vendredi 14 juillet, que le président cubain Raoul Castro s'en est pris à Donald Trump. « Les annonces faites par le président actuel, a-t-il dit, signifient un recul dans les relations bilatérales ».
Pourtant, le dirigeant cubain n'a pas voulu couper tous les ponts avec Washington. « Cuba et les Etats-Unis peuvent coopérer et vivre côte à côte, en respectant leurs différences et en promouvant tout ce qui est bénéfique aux deux pays et aux deux peuples. Mais les Etats-Unis ne doivent pas chercher à obtenir de la part de Cuba des concessions de nature à léser sa souveraineté et son indépendance ».
L' « annulation avec effet immédiat » de l'accord conclu avec la Havane fin 2014, annoncée par Donald trump à la mi-juin dans un discours à Miami, ne devrait pas en réalité détricoter complètement les mesures de rapprochement mises en place sous le président Barack Obama.
Le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays, par exemple, n'est remis en cause. Mais elle pourrait toucher le secteur touristique cubain, en pleine expansion, car le président américain souhaite faire appliquer de manière plus stricte les restrictions de voyage vers Cuba et interdire les transactions avec les entités contrôlées par l'armée cubaine, omni-présentes dans le secteur du tourisme