Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Christopher Wray a dû le répéter plusieurs fois : non, il n'acceptera aucune pression politique, et s'il devait en être victime, alors il démissionnerait.
Son prédécesseur, limogé, avait expliqué qu'il avait refusé de prêter allégeance à Donald Trump, qui lui réclamait sa « loyauté ». D'ailleurs, Wray s'est déjà démarqué de plusieurs positions du président américain.
Il considère notamment justifiée l'enquête menée sur l'ingérence de Moscou lors de la campagne électorale, n'y voyant donc pas une « chasse aux sorcières ». Il estime ainsi qu'il y a bien eu une intervention russe l'an passé, alors que Donald Trump doute des conclusions des services de renseignement américains, semblant accepter les dénégations du président Poutine, qui est lui un ancien espion soviétique.
Wray a derrière lui 25 ans d'expérience. Il était au ministère de la Justice à l'époque de George W. Bush, mais a aussi exercé dans le privé, défendant le gouverneur républicain du New Jersey pris dans un scandale.
S'il est confirmé par le Sénat, ce qui est en bonne voie, le mandat de Christopher Wray à la tête du FBI sera de dix ans. L'histoire récente a cependant rappelé que le président américain avait le pouvoir de le limoger.