Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
De moins en moins de points de presse de la Maison Blanche sont télévisés en direct, comme ils l'étaient au début de la présidence de Donald Trump. Depuis que celui-ci est rentré de sa première tournée à l'étranger, les choses ont changé.
Le porte-parole, Sean Spicer, ou son adjointe, n'ont donné qu'un seul briefing télévisé en huit jours. Le reste du temps, Spicer fait des conférences improvisées en petits groupes, sans caméra ni magnéto.
Spicer, la risée des médias
Fureur des correspondants accrédités, qui ne voient guère l'utilité d'avoir des réunions dont ils ne peuvent tirer ni images, ni sons.
Spicer, qui est devenu la risée des médias et recherche un remplaçant, dément un manque de transparence de l'administration :
« Nous avons étudié nombre de données qui suggèrent que quand vous regardez le nombre d'interviews que le président a données, il est largement supérieur à celui des administrations précédentes. »
CNN envoie un dessinateur
Ces statistiques sont inexactes, car Obama avait été plus accessible aux médias.
Mais Trump, qui préfère communiquer directement avec les Américains par Twitter, en réduisant les points de presse quotidiens, détourne l'attention de l'affaire russe qui domine les questions des journalistes.
Pour protester contre l'interdiction des caméras dans la salle de presse, CNN a envoyé un dessinateur, mais évidemment les croquis sont silencieux.
→ À relire : Trump ne se vengera pas d'Obama lors du traditionnel dîner des correspondants