A la Une: quelle stratégie des Etats-Unis pour l’Afghanistan?

Certains journaux s’interrogent sur la stratégie des États-Unis alors que le gouvernement a décidé d’augmenter le nombre de soldats présents sur le terrain. Le New York Times s’étonne que cette décision, la plus importante prise concernant la guerre en Afghanistan, n’ait pas fait objet d’un discours de la part du président. Donald Trump qui n’est pas avare de tweets sur « la guerre et la paix partout dans le monde » reste silencieux sur l’Afghanistan.

C’est qu’il a délégué au chef du Pentagone le soin de fixer la taille du futur contingent américain, pour l’instant constitué d’environ 8 400 militaires, rappelle le journal. Mais en sous-traitant ce dossier par les militaires, avant même de définir une stratégie, le président a mis la charrue avant les bœufs et a rompu avec la tradition qui veut qu'il appartient au pouvoir civil de contrôler les opérations militaires.

Changement de discours à l’égard de Cuba

Donald Trump, dans un discours vendredi 16 juin 2017 à Miami, a mis fin à la politique d’ouverture initiée par son prédécesseur Barack Obama. Donald Trump a promis « un meilleur accord pour les Cubains et pour les États-Unis », tout en annonçant limiter les transactions avec les entités contrôlées par l’armée cubaine, omniprésente dans le secteur du tourisme. Il a aussi promis des restrictions de voyages. Le Miami Herald dénonce un « fourre-tout de petites mesures qui donnera au régime Castro des munitions pour se déclarer victime d’agression américaine ». Les autorités cubaines auront un nouveau prétexte pour reporter des changements démocratiques, estime le journal de Miami. En fait, poursuit le Miami Herald, l’annonce de Donald Trump, c’est du « théâtre politique et cela n’aura pas beaucoup de conséquences ».

Selon un avocat américain, cité par le journal cubain Granma, le président Trump paie une dette à la droite anticastriste de Miami. Le quotidien cubain est certain : les changements affecteront les intérêts américains et nuiront au peuple cubain. Donald Trump lui, a déployé une « rhétorique digne de la guerre froide », poursuit le journal qui estime que toutes les portes ne se sont pas pour autant fermées. Certes, « c’est une régression dans les relations bilatérales, mais rien n’empêche que les pays puissent continuer à s’entendre sur des domaines de coopération ».

Le procès Bill Cosby annulé

Le procès du célèbre acteur américain Bill Cosby a été annulé samedi 17 juin 2017, car le jury n’est pas parvenu à se mettre d’accord sur un verdict. Il fallait l’unanimité des jurés. En attendant, l’ouverture d’un autre procès, USA Today se demande comment on pouvait en arriver là. Pour résumer, le procureur du comté de Montgomery Kevin Steele, qui avait inculpé le comédien, n’a pas réussi à convaincre le jury, et ceci pour plusieurs raisons. Il est difficile de réunir les preuves d’une accusation d’agression sexuelle plus de 10 ans après les faits.

Certains au sein du jury n’ont pas dû trouver la plaignante Andrea Constand très crédible. Mais c’est un fait reconnu, rappelle USA Today, que dans un procès de ce genre, les victimes présumées d’agression sexuelle souffrent de troubles de mémoire et peuvent livrer des récits incongrus, ce qui s’explique par le traumatisme qu’elles ont vécu.

La Colombie frappée par un attentat

La Colombie est en deuil après l’attentat de ce week-end, dans un centre commercial à Bogota et qui a coûté la vie à deux Colombiennes et une Française. El Tiempo titre sur l’indignation générale qu’a provoquée cet attentat. Aucune revendication pour l’instant, mais la presse, à l’instar d’El Espectador, parle de terrorisme qui a arraché la vie à ces trois jeunes femmes : Julie Huynh, Ana Gutierrez et Lady Jaime. Les Colombiens exigent la vérité sur ce qui s’est passé, écrit le journal, seul le rétablissement de la vérité peut rendre justice aux victimes et les honorer.

La presse bien sûr s’interroge sur les auteurs de cet acte alors que le pays met en œuvre un processus de paix avec la guérilla des Farc. « Nous avons des cartels de drogue très actifs comme le Cartel del Golfo », estime El Tiempo, une polarisation politique destructrice, un gouvernement affaibli et nous assistons à l’émergence de nouveaux groupes armés. Mais pour combattre le terrorisme, la société doit être unie comme un bloc sinon la terreur se frayera toujours un chemin, conclut le journal. Un vœu pieux, car sur les réseaux sociaux les accusations contre le président colombien fusent déjà, écrit Semana.

L’hébdomaire a relevé de nombreux commentaires accusant Juan Manuel Santos d’être en partie responsable de cet attentat à cause de son attitude jugée trop complaisante à l’égard de la guérilla.

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