A la Une: l’audition très attendue de l’ancien directeur du FBI

La presse américaine a déjà eu un avant-goût de ce que devrait dire James Comey ce jeudi puisque mercredi soir un texte liminaire de sept pages qu’il était censé lire devant le Congrès a été rendu public. Et si avant la publication de ce texte les médias américains attendaient avec impatience cette audition, depuis hier soir toute la presse est en ébullition. « En direct aujourd’hui : le Comey show », titre le tabloïd new-yorkais le New York Post. Et c’est exactement ce à quoi s’attendent les Américains : un show ! Car ce n’est plus un nuage qu’a au-dessus de sa tête Donald Trump, c’est « un véritable orage » comme le titre le Boston Globe. Ce texte a provoqué une véritable déflagration politique aux États-Unis. Il « injecte un sentiment de réalisme indéniable à une histoire qui, jusqu’à présent, a été distillée au compte-gouttes par des fuites anonymes que le président a toujours présentées comme des "fausses informations" », estime ainsi le Boston Globe.

Un texte très factuel, mais d’une précision chirurgicale, selon le New York Times. « Sur un ton sec, sans émotions, avec un vocabulaire simple et clair », ce texte de James Comey « raconte une histoire choquante », estime l’éditorialiste du New York Times. Les tentatives de Donald Trump pour mettre un terme d’abord à l’enquête sur Michael Flynn, puis pour enterrer l’enquête sur les ingérences russes dans la campagne électorale du milliardaire, les demandes répétées du président pour que le directeur du FBI déclare publiquement qu’il ne fait pas l’objet d’enquête. « On ne voit pas comment tout ça peut bien se terminer pour cette administration », estime le New York Times. Car ce qui n’est pas mentionné dans le texte de l’ancien directeur du FBI ce sont les ingérences de la Maison Blanche dans une enquête en cours et c’est certainement ce qu’il y a de plus grave dans cette histoire, estime l’éditorialiste.

Un adolescent meurt lors d’une manifestation de l’opposition à Caracas

La mort de Neomar Lander porte désormais à soixante-six le nombre de victimes des violences politiques au Venezuela depuis le mois d’avril. Selon El Nacional : une autopsie a été réalisée et Tarek William Saab, le défenseur du peuple, a rendu publiques ces conclusions. Neomar ne serait pas mort des suites d’un tir d’une bombe lacrymogène, mais à cause d’un explosif de fabrication artisanale.

Les résultats de cette autopsie innocentent en quelque sorte les forces de l’ordre. Une version forcément dénoncée par l’opposition qui rend au contraire responsables les autorités de cette mort. La MUD, la coalition de l’opposition, appelle d’ailleurs à une marche nocturne ce soir, là où Neomar Lander a perdu la vie, en hommage à cet adolescent, annonce le quotidien en ligne Tal Cual.

Rien ne va plus à Porto Rico

Cette île des Caraïbes, rattachée aux États-Unis, mais qui ne jouit pas des mêmes droits que les autres États américains, fait face à une crise sans précédent. Depuis plus d’un mois, les manifestations s’enchaînent sur l’île, surtout à l’appel des étudiants puisque la principale université est fermée depuis le début du mois de mai, détaille ce matin El Nuevo Herald. Puerto Rico fait face à une dette colossale de soixante-dix milliards de dollars. Le quotidien compare la situation actuelle de l’île à celle de la Grèce après la crise de 2008, à l’agonie et au bord du gouffre. Depuis quelques jours, de hauts fonctionnaires sont arrivés de Washington pour trouver des moyens afin de résorber ce déficit.

Une dette illégale, selon les manifestants, qui accusent Washington d’avoir autorisé des investissements alors que l’île faisait déjà face à des problèmes de financement et était gangrénée par la corruption. Aujourd’hui, des manifestations sont encore prévues pour faire pression sur cette troïka venue de Washington, comme la surnomment les Portoricains. Une pression qui pourrait avoir un impact lors du référendum prévu dans trois jours susceptible de remettre en cause la relation entre cette île et les États-Unis.

 

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