De notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
En blouse blanche, ces médecins, toutes spécialités confondues, ont tous quelque chose en commun : face aux pénuries de médicaments, ils sont venus manifester pour que le droit à la santé soit respecté.
« Aujourd'hui, il n'y a pas que le secteur public qui est affecté par toutes ces pénuries, le privé l'est aussi, affirme Jorge Reitich un pédiatre, spécialiste en cardiologie infantile. Le manque de matériel médical, le manque de médicaments, l'émigration de jeunes médecins de talent qui fuient le pays touchent les hôpitaux et les cliniques depuis ces trois dernières années et font qu'aujourd'hui, tomber malade au Venezuela est un risque de mort. »
Sur son tee-shirt, Liliana Perez a collé les boites vides de plusieurs médicaments dont elle a besoin et qui sont introuvables. Indignée, elle est venue soutenir le secteur médical et exiger « l'ouverture d'un canal humanitaire ».
« Mon fils est asthmatique et je ne trouve pas de quoi le soigner. Moi, je ne trouve pas mon traitement contre l'hypertension et ma mère n'a pas son médicament pour son problème à la thyroïde ! C'est surtout depuis un an que c'est devenu très dur pour moi de trouver des médicaments, explique-t-elle. Je vais au minimum dans trois à quatre pharmacies par semaine et en général, ils me disent qu'ils n'ont pas ce que je cherche. Cette situation est très triste ! »
De son côté, le camp Maduro avait lui aussi appelé des médecins à se mobiliser pour soutenir la future Assemblée constituante.