Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Donald Trump est-il allé jusqu'à demander à deux responsables du renseignement de brouiller les cartes dans l'enquête du FBI sur les relations de son équipe de campagne avec la Russie ?
Le Washington Post est en tout cas affirmatif : Dan Coats et Mike Rogers, respectivement directeur du Renseignement américain et de l'Agence de sécurité nationale, la NSA, ont été approchés en mars. La Maison Blanche voulait qu'ils nient publiquement l'existence de preuve dans ce dossier explosif. Ce qu'ils ont refusé.
Après le limogeage controversé du patron du FBI, celui-là même qui était en charge des investigations, puis la nomination d'un procureur spécial pour reprendre l'enquête, chaque jour ou presque apporte son lot de contrariété pour Donald Trump.
Avant même les révélations du Post, l'entourage du président avait été mis en difficulté lundi. Particulièrement soupçonné, le général Michael Flynn avait invoqué son droit au silence, comme la Constitution le lui permet, pour refuser de remettre des documents réclamés par le Congrès.
Plus tard, un élu démocrate l'accusait officiellement d'avoir menti sur l'origine du paiement reçu en 2015 pour un séjour à Moscou, durant lequel il avait diné à la table du président Vladimir Poutine.
Alors que Flynn prétend que son voyage avait été financé par des sociétés américaines, ce serait le média Russia Today, soutenu par le Kremlin, qui l'aurait en fait pris en charge.