C'est une histoire magnifique et méconnue. Un fait réel que Louis-Philippe Dalembert nous rappelle dans son nouveau roman Avant que les ombres s'effacent : le vote en 1939 par l'État haïtien d'un décret-loi autorisant la naturalisation immédiate à tous les juifs qui le souhaitaient.
Devenir Haïtien à part entière
À partir de ce contexte, l'écrivain haïtien imagine que cette chance va être saisie par un médecin polonais traqué par les Allemands. Rescapé d'un camp de concentration, Ruben se retrouve à Paris au cœur de la communauté haïtienne qui l'aide à rejoindre Port-au-Prince. Là, il refait sa vie, se marie, devient Haïtien à part entière, mais cache son passé douloureux à sa famille. Jusqu'à ce que le séisme de janvier 2010 le décide à parler, à tout raconter à sa petite nièce venue d'Israël.
Un témoignage de courage et de fraternité
Totalement romanesque, ce livre est aussi un témoignage de courage, de fraternité et un coup de chapeau à la mémoire du peuple haïtien qui s'est engagé dans la guerre, qui en partie s'est battu aux côtés des Français et qui a accueilli à bras ouverts les exilés sans restriction de religions. Une histoire qu'il est toujours bon de rappeler, particulièrement aujourd'hui.
► Écouter l’interview avec Louis-Philippe Dalembert, invité de « Littérature Sans Frontières »
► Avant que les ombres s'effacent, de Louis Dalembert, éditions Sabine Wespieser, 296 pages