Avec notre correspondante à Montréal, Pascale Guéricolas
La légalisation de cette drogue douce va sans doute réduire le nombre de Canadiens qui se retrouvent devant la justice chaque année parce qu'ils possèdent du cannabis. Par contre, les accidents liés à l'utilisation de cette drogue pourraient augmenter.
Le problème, selon l'avocat Michel Morin, c'est que les moyens actuels pour détecter l'impact réel de la drogue chez les conducteurs manquent de fiabilité. « On est pas encore en mesure de déterminer qu’une personne était sous l’effet euphorisant de la substance au moment de la conduite. Une personne peut avoir fumé un joint trois jours avant - l’effet euphorisant est dissipé depuis longtemps – et être testée positive. »
Si le gouvernement central prône la légalisation du cannabis, sa vente et toutes les questions relatives à la sécurité ou à la santé publique vont incomber aux provinces. Certaines, comme le Nouveau-Brunswick dans l'est du pays, soutiennent financièrement les producteurs comme Organigram, dirigé par Denis Arsenault.
« Ici, il n’y a pas beaucoup d’emplois. Je crois que le gouvernement voit ça comme une opportunité de créer des emplois, des bons emplois. On a des chimistes qui travaillent, des biologistes et on s’en va vers un marché qui est énorme. » On estime ce marché au Canada à un potentiel de 3 à 6 milliards d'euros.