A la Une : Steve Bannon, le conseiller de Donald Trump sur la sellette ?

C’est à la Une de la presse ce mercredi 12 avril 2017. USA Today se demande : «Trump est-il en train de prendre ses distances avec Bannon ? » Et selon le Washington Post, les jours de Bannon à la Maison Blanche pourraient être comptés. Toutes ces spéculations découlent des propos tenus par Donald Trump à un journaliste du New York Post. À la question faites-vous toujours confiance à votre conseiller, le président répond : « J’aime bien Steve, mais rappelez-vous qu’il avait rejoint mon équipe de campagne très tard. » Et Donald Trump de poursuivre : « Je suis mon propre stratège et je n’avais pas besoin de changer de stratégie pour battre Hillary Clinton ». « Aïe, ça fait mal », commente le Washington Post, car ce commentaire sous-entend que Bannon qui a dirigé la campagne à partir d’août 2016 n’a pas vraiment joué un rôle majeur. 

Un conseiller de Trump surveillé par le FBI


C’est une exclusivité du Washington Post. Le FBI a obtenu une autorisation secrète de la justice pour surveiller les communications d’un conseiller de Donald Trump l’été dernier. Le gouvernement de Barack Obama soupçonnait Carter Page, c’est le nom du conseiller, d’être un agent russe. Il aurait eu des contacts avec des services de renseignements russes en 2013 et leur aurait fourni des informations sur les activités du secteur énergétique américain. Selon le Washington Post, cette surveillance du FBI est la preuve la plus importante que les autorités américaines avaient raison de soupçonner l’équipe de Donald Trump d’entretenir des contacts avec la Russie.

Une bombe politique à Brasilia


Le scandale Petrobras continue à secouer la vie politique brésilienne avec une nouvelle enquête lancée par la Cour Suprême. Un tiers du gouvernement et de nombreux parlementaires se trouvent dans le collimateur de la justice, accusés de corruption. La liste de 108 personnalités concernées, dressée par le juge de la Cour suprême Edson Fachin fait la Une de tous les journaux. C’est O Estadão qui a révélé l’information sur l’enquête autorisée par la plus haute instance judiciaire. Tous les journaux publient les noms des ministres et parlementaires visés par la justice : 74 personnes au total.

Certains quotidiens s’amusent à établir des classements. Qui sont les responsables politiques les plus touchés par les accusations de corruption ? Réponse selon Carta Capital : le sénateur et président du parti de centre-droit PSDB Aécio Neves, un candidat potentiel pour l’élection présidentielle de 2018. Et qui est le parti qui compte le plus d’élus dans le collimateur de la Cour suprême ?O Globo a fait le calcul et il s'agit du PT, le Parti des travailleurs de l’ancien président Lula. Qui fait lui-même, rappelons-le, l’objet de quatre mises en examen.

Toute cette enquête a été déclenchée grâce à la dénonciation d’Odebrecht, par des hauts cadres de cette entreprise qui ont passé des accords avec la justice. Une pratique qui pourrait faire des émules, estime Folha de São Paulo. Selon le journal, d’autres responsables politiques pourraient passer aux aveux.

La publication de la liste de Fachin n’est finalement pas une surprise, estime pour sa part le journal O Globo. Ce qui surprend et doit alerter l’opinion publique c’est que les soupçons de corruption touchent tous les partis. C’est une caractéristique du système politique brésilien. Ce qui est préoccupant, poursuit le journal, c’est que l’enquête touche le gouvernement et les dirigeants des deux Chambres. Ce qui pourrait déstabiliser le fonctionnement même du Congrès.

Deux défis majeurs pour le nouveau président haïtien

La presse haïtienne s’intéresse à deux défis majeurs auxquelles le nouveau président est confronté : l’emploi et la restauration de l’autorité de l’État. Le Nouvelliste publie sous la plume de son directeur Frantz Duval un article sur les usines, les « factory », ces « mal-aimées ». Hier le président s’est rendu au parc industriel métropolitain de Port-au-Prince. Et le journal se demande si cette visite a été purement symbolique ou s’il faut l’interpréter comme un vrai désir du président de s’engager pour ce secteur économique, la sous-traitance, qui rapporte le plus de devises au pays.

Le Nationalpour sa part s’interroge sur la volonté affichée de Jovenel Moïse de restaurer l’autorité de l’État. Autrement dit, l’autorité de la loi, selon le journal. D’après Le National, le président « semble vouloir prendre son courage à deux mains, pour engager le pays dans la voie du développement durable, avec nécessité de résultats. On le voit déjà prendre son bâton de pèlerin, et par analogie », conclut Le National, « on espère qu’avec lui le peuple haïtien verra cette terre promise en campagne électorale par tous les candidats à la présidence ».

 

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