« Nous voulons virer Maduro, nous sommes lassés de cette dictature, nous n’avons pas peur », c’est ce que disait une manifestante jeudi 6 avril. Une semaine plus tôt, la Cour suprême, acquise au président Maduro, s'était octroyée les pouvoirs du Parlement dirigé par l’opposition, avant de faire machine arrière au bout de 48 heures.
Depuis, ladite opposition dénonce un coup d’Etat et tente de mobiliser la population dans les rues. D’où cette manifestation hier, et ces échauffourées avec les forces de l’ordre lorsque 10 000 personnes ont tenté de se diriger vers le centre de Caracas. Le bilan est donc d'un mort, un jeune homme de 19 ans qui a pris une balle en pleine poitrine sur un barrage.
Des dizaines d’opposant ont également été blessés, et une trentaine arrêtés selon le président Maduro qui a affirmé à la télévision avoir fait échec à « une tentative de coup d’Etat de la droite internationale et de la droite vénézuélienne ». Ses partisans eux aussi ont manifesté hier, 5 000 personnes aux abords du Parlement.
L’opposition a déjà prévu de redescendre dans la rue dès demain samedi, ce qui fait craindre de nouvelles violences. En 2014 les manifestations avaient officiellement fait 43 morts. Depuis la chute des cours du pétrole, la situation économique est extrêmement difficile au Venezuela. Le FMI prévoit d'ailleurs d’ici la fin de l’année une inflation de 1660%.