Haïti: un accord signé avec le Chili sur l’immigration des jeunes

La présidente chilienne Michèle Bachelet était lundi 27 mars en Haïti. Elle est le premier chef d’Etat étranger à effectuer une visite officielle depuis l’arrivée au pouvoir de Jovenel Moïse, le 7 février. La crise migratoire a été l’un des principaux points débattus entre les deux présidents, car les jeunes Haïtiens continuent de s’installer le plus souvent illégalement dans les pays d’Amérique latine, au Brésil et Chili en tête.

Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron

L’accord bilatéral signé ce lundi 27 mars à Port-au-Prince prévoit d’éviter aux immigrés haïtiens de se retrouver à travailler dans des conditions illégales et parfois même inhumaines au Chili. Confrontés au chômage endémique et à la crise économique, aggravée ces dernières années par l'interminable processus électoral, beaucoup de jeunes Haïtiens se risquent à l'immigration illégale vers le continent américain.

« Nous avons beaucoup d'Haïtiens au Chili et nous avons donc signé un accord pour l'homologation de leurs études, a déclaré Jovenel Moïse. Ils sont environ 60 000 et donc nous allons voir ce que nous pourrons faire pour leur donner des papiers légaux. »

Cette visite chilienne a aussi été motivée par la fin prochaine sous sa forme actuelle de la Mission de l’ONU en Haïti. Le secrétaire général des Nations unies a déjà fait savoir qu’il ne devrait plus y avoir de militaires étrangers sur le sol haïtien en octobre. Le Chili compte pour l’heure environ 350 soldats au sein de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah).

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