Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Le président Trump est un homme qui s’aime beaucoup. Dans un entretien avec le magazine Time, il explique à quel point il a confiance en son instinct. « Je sens les choses, je vois les choses. Et j’ai raison », affirme-t-il. L’homme est passé maître dans l’art de détourner les évidences. Evoquant ses propos sur la Suède en février où il semblait insinuer qu'un attentat avait eu lieu, Donald Trump affirme que des émeutes « se sont produites le lendemain ». « J’ai même prédit le Brexit », continue le président des Etats-Unis.
Même devant des preuves tangibles, l’homme ne cède pas. Les affirmations sur la foule la plus importante de tous les temps lors de sa prestation de serment, démentie par des photos, les accusations contre Barack Obama, qui l’aurait fait espionner, niées par les services de renseignement, Donald Trump balaie tout d’un revers de la main. « Je cite des gens en qui j’ai confiance, je n’ai pas le temps de vérifier », dit-il.
De toute façon, une bonne polémique n’est pas pour lui déplaire. En enfant de la téléréalité, Donald Trump se sent bien dans le parfum de scandale. Et il le revendique. Que pense-t-il de l’éditorial du Wall Street Journal qui met très clairement en doute sa crédibilité ? « Une honte », répond le président. « Des milliers de personnes viennent m’applaudir, je suis aimé par le peuple ».