Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Les Etats américains qui ont combattu le premier décret sont repartis en guerre contre ce second texte. Ils sont accompagnés dans leur bataille juridique et médiatique par les plus importantes associations musulmanes et organisations qui défendent les droits de l’homme.
Plusieurs sondages montrent qu’une majorité d’Américains sont d’ailleurs opposés à cette interdiction de visa pour les ressortissants de 6 pays. Mais 40% des personnes interrogées soutiennent le décret.
40%, c’est la base électorale de Donald Trump, dont fait partie Tim Craig, qui a mené la campagne du candidat dans le Maryland. « Vous pouvez discuter autant que vous voulez… Ce n’est pas comme si nous avions des terroristes presbytériens, ou des terroristes catholiques. Nous n’avons que des terroristes musulmans…. Donc, devons-nous augmenter le niveau de surveillance dans cette communauté ? Absolument ! »
Le terme musulman n’est pas employé dans le texte du nouveau décret, relu et corrigé par les juristes des ministères concernés.
Mais manifestement, dans l’esprit des soutiens de ce texte, comme dans l’esprit des opposants au décret, l’objectif de l’administration Trump est bien de mettre en place une interdiction de visa pour des pays à majorité musulmane. La justice devra une nouvelle fois trancher.