avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Nous étions loin des discours unificateurs, lors des interventions du jeudi 23 février devant la « Conservative political action conference », la grande réunion annuelle des conservateurs. Et l'influent stratège de la Maison Blanche a donné le ton. « Nous sommes là pour mettre en place la politique du président Trump, a déclaré Stephen Bannon : sécurité aux frontières, nationalisme économique, et déconstruction l'état fédéral... »
Il est vrai que les conservateurs étaient en famille. Ils ont donc pu, sans être contredits, désigner les ennemis. Et pour Steve Bannon, c'est clair, l'ennemi numéro un, « l'ennemi du peuple » comme dit Donald Trump, c'est la presse. «... C'est le parti d'opposition ! a lancé Steve Bannon. Ils ont critiqué la campagne, maintenant le gouvernement... rien ne va ! La campagne était chaotique, désorganisée, pas professionnelle... et enfin on les a vu sangloter cette nuit-là, quand nous avons gagné ! »
Stephen Bannon poursuit avec ce langage belliqueux lorsqu'il évoque les démocrates. « Ils ne nous rendront pas le pays sans se battre - chaque jour sera un combat », promet le stratège.
Les élus conservateurs qui ne sont pas d'accord avec la politique de l'administration Trump font profil bas. Cette réunion est faite pour célébrer la victoire de novembre. Une victoire écrasante qui a donné aux républicains, les deux chambres, la Maison Blanche, des postes de gouverneur et bientôt la Cour suprême.
« Il faut en profiter, dit l'animateur des débats, cela ne nous est arrivé que deux fois depuis 1929 ».