Argentine: le Venezuela dans la ligne de mire de Macri

Au Venezuela, cela fait trois ans ce 20 février que l'une des figures de l'opposition, Leopoldo Lopez a été arrêté. Il est depuis en détention pour incitation à la violence. Jeudi dernier 16 février, la Cour suprême a confirmé sa condamnation à près de 14 ans de prison. Après Donald Trump, qui a appelé la semaine dernière à la libération immédiate de celui qu'il qualifie de prisonnier politique, c'est ce week-end autour du président argentin de sortir de ses gonds. A quelques jours d'un voyage en Espagne, Mauricio Macri s'est exprimé dans plusieurs médias espagnols, l’occasion de s'en prendre aux populismes en général et au cas vénézuélien en particulier.

Mauricio Macri ne mâche pas ses mots. « Arrêtons les euphémismes : le Venezuela n'est pas une démocratie », déclare le président argentin. Et il poursuit : « Face à la souffrance du peuple vénézuélien, je pense que nous devrons prendre une position ferme et dire qu'au Venezuela la démocratie et les droits de l'homme ne sont pas respectés. Nous devons aider là où nous pouvons pour trouver une issue à cette crise sociale, politique et économique. »

Malgré une première année difficile à la tête de l'Etat argentin, le conservateur Maurico Macri se voit comme le fer de lance de plusieurs pays latino-américains qui estiment qu'il faudrait augmenter la pression sur le président vénézuélien Nicolas Maduro et son gouvernement pour qu'ils acceptent l'organisation d'une transition démocratique au Venezuela. Le pays a déjà été suspendu du Mercosur par l'Argentine, le Brésil et le Paraguay.

A Caracas, la réaction ne s'est pas fait attendre : « Les déclarations du président Mauricio Macri sont une ingérence injurieuse », a répliqué Delcy Rodriguez, la ministre des Affaires étrangères, sur son compte Twitter, avant de conclure que le Venezuela n'avait pas de leçon à recevoir d'un président qui « gouverne en faveur de sa famille et de ses entreprises corrompues ».

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