Equateur: Julian Assange s'invite dans la campagne présidentielle

A une semaine de l’élection présidentielle du 19 février prochain en Equateur, le sort de Julian Assange s’invite dans la campagne électorale. Le fondateur de Wikileaks vit dans l’ambassade équatorienne à Londres depuis juin 2012. Quito souhaite empêcher son extradition en Suède où Assange est accusé de délits sexuels. Le journaliste australien craint d’être ensuite extradé aux Etats-Unis.

Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson

Sur les huit candidats de l’élection présidentielle, deux ont déjà fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas maintenir l’asile diplomatique du cyber militant Julian Assange. C’est le cas de Patricio Zuquilanda, du parti Société patriotique de l’ancien président Lucio Gutiérrez.

S’il est élu, Zuquilanda a promis de mettre Assange à disposition de la justice suédoise dès 6 h du matin le jour de sa prise de fonction. N’étant crédité que de 1 à 2% des intentions de vote, il ne devrait pas avoir l’occasion de prendre cette décision.

« Quitter l'ambassade dans les 30 jours »

Ce n’est pas le cas en revanche pour le candidat de droite et ex-banquier, Guillermo Lasso, qui dispute la 2e place de l’élection présidentielle. En cas de deuxième tour, et s’il l’emporte, Lasso a indiqué au quotidien britannique The Guardian qu’il demanderait « poliment à Mr. Assange de quitter l’ambassade dans les 30 jours » suivant son entrée en fonction.

Quel que soit le résultat de l’élection présidentielle, la situation d’Assange a évolué ces derniers mois. En novembre dernier après des années d’impasse diplomatique, la justice suédoise l’a finalement entendu dans les locaux de l’ambassade à Knightsbridge où il occupe une chambre sans accès à un jardin depuis près de cinq ans.

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