Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
L'explication de la firme pour cesser de distribuer les produits Ivanka Trump est simple : les ventes sont en chute libre. On aurait pu penser que l'auteur de L'art du commerce, Donald Trump, allait entendre l'argument.
Mais le président n'a pas pu s'empêcher de s'attaquer au distributeur sur les réseaux sociaux.
Son porte-parole, acculé, s'est transformé en pompier pyromane : « Cette compagnie porte toujours son nom. C'est une attaque directe sur sa politique. Elle est pénalisée car ils ont un problème avec sa politique. »
Or, comment peut-on affirmer que le président a pris ses distances avec le groupe Trump, s'il considère qu'un revers pour la marque de sa fille est une attaque contre sa politique ? Cela ressemble à un conflit d'intérêt caractérisé.
Kellyanne Conway en VRP
A la rescousse, la conseillère du président Kellyanne Conway a encore envenimé l'affaire : « Achetez les produits Ivanka, comme je vais le faire ! C'est magnifique - je fais de la publicité gratuite - allez acheter aujourd'hui ! »
La commission d'éthique du Congrès s'est saisie de l'affaire. Le représentant républicain Chaffetz qui préside le groupe, estime que la conseillère du président a violé tous les codes. Un employé de l'administration, ne peut en effet « utiliser sa position pour promouvoir une entreprise ».
La présidence a fait savoir que Kellyane Conway a été « réprimandée ». Des parlementaires des deux bords demandent une instruction et des sanctions.