A la Une: Le président haïtien Jovenel Moïse investi

« Il est venu le temps de conjuguer intégrité, moralité, mérite, ordre et discipline. » C’est ce passage du discours d’investiture qui a retenu l’attention du journal Le National. Le nouveau président reconnaît « par ces mots que nous avons une déficience énorme au niveau de la gouvernance », écrit le quotidien haïtien, se réjouissant de l’engagement pris par Jovenel Moïse en matière de justice. « Sous mon administration, plus jamais la justice et les institutions haïtiennes ne pourront être instrumentalisées à des fins de persécutions politiques ». Des propos également extraits du discours d’investiture cité par le journal.

Le Nouvellistepour sa part note une rhétorique volontariste du président qui veut réformer le pays sans pour autant donner des précisions sur le financement de sa politique. LeMiami Heraldreste sceptique : « Les défis auxquels l’ancien planteur de bananes sans expérience politique est confronté sont énormes. Lui qui promet de développer le pays, d’éradiquer la corruption et de restaurer l’état de droit fait face à une société divisée, ravagée par des catastrophes naturelles et des décennies de mauvaise gouvernance ». Et tout ça alors que « la communauté internationale diminue ses aides et ses investissements », ajoute le Miami Herald. 
 
Bataille judiciaire autour du décret anti-immigration
 
Ce décret reste suspendu suite à la décision d’un juge fédéral. Le litige entre le gouvernement américain et l’Etat de Washington (qui conteste la légalité du décret) a été porté devant la cour d’appel de San Francisco. Cette cour a entendu, mardi soir 7 février, les arguments des deux parties dans une audition d’une heure retransmise en direct. Le verdict est attendu cette semaine, mais selon leNew York Times, la Cour, à travers les questions posées par ses trois magistrats, semble être sceptique concernant le décret présidentiel. USA Todaydresse le même constat. Mais des experts interrogés par le journal restent prudents. Même si deux des trois juges ont été nommés par des présidents démocrates, le verdict de la Cour reste imprévisible.

Santos soupçonne de corruption dans l’affaire Odebrecht

L’affaire de corruption autour de l’entreprise brésilienne Odebrecht touche également d’autres pays en Amérique latine. Dans le collimateur de la justice, il y a non seulement des élus brésiliens, mais aussi des dirigeants étrangers comme le président colombien Juan Manuel Santos. Selon El Tiempo, qui cite le procureur général, Santos aurait reçu en 2014 un million de dollars du géant du BTP brésilien pour financer sa campagne électorale. « Voilà comment Odebrecht a obtenu la réélection du président Santos », titre Semana.

Odebrecht fait aussi la Une de la presse péruvienne. La justice du pays vient de lancer un mandat d’arrêt contre l’ancien président Alejandro Toledo. Lui aussi est soupçonné d’avoir touché des pots-de-vin, 20 millions de dollars selon la presse péruvienne. Le journal Péru21 appelle à une « bataille frontale contre la corruption »et demande de nouvelles règles, plus transparentes, dans l’attribution des contrats publics.

La langue anglaise, victime de Donald Trump

A en croire le Washington Post, Shakespeare se retournerait dans la tombe en lisant les tweets et les communiqués de la Maison Blanche, truffés de fautes d’orthographe. La langue anglaise n’a pas été préparée pour cette attaque, écrit le journal. Même le mot « attaque », « attack » en anglais se trouve déformé par la présidence qui, dans un communiqué sur les attentats terroristes que les médias auraient passé sous silence, a oublié la lettre c. Le Washington Post rappelle aussi le président que « honor », « honneur » s’écrit avec un « o » avant le « r » et non avec un « e » comme on peut lire dans les tweet de Donald Trump. Plus ennuyeux, lors de la visite de la Première ministre britannique à Washington, l’agenda officiel du président mentionne une Theresa May sans « h ». La presse britannique, écrit le Washington Post, avait de quoi se moquer de cette gaffe, car il existe une Teresa May sans « h », une actrice porno, très connue dans le Royaume-Uni. 

Partager :