Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Donald Trump n’a toujours pas répondu au secrétaire général de l’ONU. Mais les relations s’annoncent compliquées entre les deux hommes. Antonio Guterres n’a pas fait mystère de son opposition à ce décret pour sa premiere apparition devant la presse
« Ce n’est absolument pas la meilleure manière de protéger les Etats-Unis ou n’importe quel autre pays, et ce quelles que soient les inquiétudes, compréhensibles, concernant l’infiltration de terroristes. Donc ces mesures doivent être retirées aussi vite que possible », indique-t-il.
Critiques contenues
Parmi les mesures prises par Donald Trump, on trouve l’interdiction d’entrée aux Etats-Unis pour les Syriens, et cela sans limitation de durée. Antonio Guterres retrouve vite les accents de l’ancien Haut Commissaire aux réfugiés qu’il a été pendant plus de dix ans : « Les Syriens sont les réfugiés qui en ce moment même ont les besoins les plus urgents dans le monde. Donc j’espère de toutes mes forces que les Etats-Unis vont pouvoir remettre en place leur programme d’accueil des réfugiés. Et j’espère que les Syriens ne seront pas exclus de ce processus. »
Le secrétaire général reste néanmoins très prudent dans ses critiques vis-à-vis de l’administration Trump. Les Etats-Unis sont le premier contributeur financier et menacent de donner un tour de vis à l’ONU.