Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Qui en veut au directeur du FBI ? C’est une interrogation légitime, à la lecture de la longue liste de questions auquel l’audit de l’inspection du ministère de la Justice souhaite obtenir des réponses.
James Comey a-t-il violé le code d’éthique de son agence, en annonçant, à dix jours de la présidentielle, son enquête sur un ordinateur privé d’une collaboratrice d’Hillary Clinton ? Cette enquête, qui n’a rien donné a-t-elle nui à la candidate ? C’est en tout cas ce qu’affirment les démocrates.
James Comey est aussi sur la sellette dans le camp républicain, qui ne lui pardonne pas d’avoir annoncé que le FBI ne poursuivrait pas Hillary Clinton sur l’affaire du serveur privé. Tout en affirmant que la même Hillary Clinton avait agi avec une « extrême négligence ».
Ces questions n’augurent rien de bon pour le FBI, critiqué de toute part, et surtout par Donald Trump qui a maintes fois exprimé sa défiance à l’égard de son directeur. L’audit ne sera pas terminé à la date de la prestation de serment du président élu. Et le mandat de James Comey le met en théorie à l’abri d’un limogeage, sauf en cas de faute caractérisée.