Avec notre correspondant à Rome, Olivier Bonnel
Le Pape a d'abord rencontré Juan Manuel Santos pendant une vingtaine de minutes, puis Alvaro Uribe, avant de s'entretenir avec les deux présidents en même temps. « Nous avons besoin de votre aide », a lancé le prix Nobel à François lors du traditionnel échange des cadeaux.
Des cadeaux qui sont tout un symbole puisque Santos a offert une copie du stylo avec lequel il a signé l'accord de paix avec les Farc, un stylo enchâssé sur une douille et sur lequel on peut lire cette phrase : « les balles ont écrit notre passé, la paix notre avenir ».
La réconciliation inter-colombienne est un des sujets les plus suivis par le Saint-Siège d'où cette invitation surprise d'Alvaro Uribe. Uribe, celui qui est devenu le chef de l'opposition à Santos est un farouche opposant à l'accord avec la guérilla colombienne. Peu avant de décoller pour Rome, il avait expliqué avoir reçu un appel du cardinal Parolin l'invitant à cette rencontre. Le secrétaire d'Etat du Saint-Siège qui avait fait le voyage fin septembre à Carthagène pour la signature de l'accord avec les Farc.
Même si les divergences restent fortes entre les deux Colombiens le pape vanté « la culture de la rencontre » et a invité au dialogue sincère entre tous les acteurs de la société colombienne.