Avec notre envoyée spéciale en Haïti, Stefanie Schüler
Les élections législatives qui doivent se tenir ce dimanche sont pour le moins complexes. Il y a tout d’abord des scrutins prévus par le calendrier électoral régulier. Il s’agit du premier tour des sénatoriales partielles. Sur les 30 sièges que compte la Chambre haute, ceux de 10 sénateurs, élus en 2010 et dont le mandat arrive à son terme, doivent être renouvelés.
Ensuite, il y a des scrutins législatifs complémentaires. En effet, le premier tour des élections législatives en août 2015 a été entaché de fraudes et de violences. Conséquence : au niveau des sénatoriales, le vote a été invalidé dans trois départements. Il en était de même pour l’élection des députés dans 25 circonscriptions. Pour ces postes vacants, six sénateurs et 25 députés, un nouveau premier tour a été organisé en octobre 2015. Et ce dimanche se tiendra donc le second tour.
Les résultats de ces législatives et le nouveau rapport de forces qui en résultera seront d’une importance cruciale pour le futur président du pays. Car selon la Constitution haïtienne, c’est le Parlement qui approuve le nouveau Premier ministre ainsi que le programme de son gouvernement.
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