Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Des deux hommes clés de l'administration Trump nommés dimanche 13 novembre, il est à coup sûr le moins consensuel. Steve Bannon est connu pour ses éditoriaux incendiaires. Contre l’avortement, par exemple, qu’il assimile à « l’Holocauste ». Ou contre l’establishment politique. C’est à lui qu’on attribue la promesse de « purger le marigot » énoncée par Donald Trump. L’homme est proche du Tea Party, et fut l’un des plus fervents supporters de la campagne contre Barack Obama lorsque Donald Trump doutait de sa nationalité américaine.
Ses prises de position en tant que directeur de Breitbart, le site de la « droite alternative », inquiètent Nihad Awad, directeur d’une importante association musulmane : « Je n’arrive pas à imaginer comment le président des Etats-Unis peut faire venir un sectaire, un homme qui va diviser l’Amérique encore plus, pour qu’il soit son bras droit sur la stratégie à la Maison Blanche, l'un des postes les plus importants à la Maison Blanche, la maison du peuple. »
Steve Bannon est-il réellement antisémite et raciste ? L’équipe Trump le nie farouchement, accusant les médias de vouloir semer la discorde. L’homme est toutefois proche des suprématistes blancs. On retrouve d’ailleurs sur le site internet de Breitbart des articles en faveur du drapeau confédéré, considéré comme le symbole de la ségrégation raciale aux Etats-Unis.