Les ambassadeurs latino-américains, asiatiques et africains se sont succédé à la tribune de l'hémicycle pour dénoncer l'embargo américain sur Cuba. Sous des applaudissements nourris, Samantha Power, l'ambassadrice américaine à l'ONU, a ensuite fait part de la nouvelle politique américaine vis-à-vis de Cuba.
« Aujourd'hui les Etats-Unis s'abstiendront, a-t-elle déclaré sous les applaudissements. Au lieu d'isoler Cuba, comme l'a toujours répété Barack Obama, notre politique a isolé les Etats-Unis, y compris ici à l'ONU. Sous l'égide du président Obama, nous avons adopté une nouvelle approche ».
Mais cette abstention ne veut pas dire que les Etats-Unis ferment les yeux sur « les politiques et pratiques du gouvernement cubain », a précisé Samantha Power, en se disant « très préoccupée par les graves violations des droits de l'homme ».
La résolution condamnant l'embargo a donc été adoptée avec 191 voix pour et 2 abstentions. Israël a pris l'habitude, ces dernières années, de suivre le vote américain sur cette question cubaine.
Le texte du projet de résolution se « félicite de l'amélioration des relations » entre La Havane et Washington. A la tribune, le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez Parrilla, a rappelé que les « dommages causés à la population par ce blocus sont incalculables ».
Mais c'est au Congrès américain de voter la levée de l'embargo. Et le Congrès étant dominé par les Républicains, les élus ont promis la semaine dernière de maintenir le blocus.